Vous avez dit décarboniquer ?

Notre maître de chai Michel Mesnard procède à la décarbonication auprès de la fontaine !


Aujourd'hui à Chantegrive, on a décarboniqué les vins en vue de leur prochaine mise en bouteille ! Et non, ce n'est pas une vilaine "phÔte d'aurtÔgraphe" on dit bien décarboniquer un vin, on peut aussi dire qu'on le désoxygène ou tout simplement qu'on lui enlève un peu de CO2.


Le CO2 c'est chouette d'en avoir un peu parce-que ça permet de conserver notre précieux liquide à l'abris de l'oxygène et de ses vices. Pour parler technique, la présence de dioxyde de carbone est indispensable pour l'équilibre gustatif et le potentiel de garde d’un vin. C'est-à-dire que plus il y a de CO2, moins l’air a de chances de s’immiscer dans la bouteille et moins le vin risque d'être oxydé. 


A contrario, s'il y a trop de CO2, quelques effets indésirables peuvent apparaître... On utilise donc une machine qui ressemble fort à un nouveau gadget des Ghostbusters... ou pour faire plus sobre : à une tondeuse un peu futuriste (quoi que très rustique en même temps) pour pomper le vin présent dans les cuves, le redistribuer dans une fontaine et le réacheminer dans sa cuve d'origine. 




Barbara teste la décarbonication

Et si on parlait de ces effets indésirables ?


Le CO2 trop présent dans le vin aura le malicieux effet d'accentuer l'impact de l'acidité et des tanins. Pour les vins sucrés, le CO2 en excès aura tendance à diminuer la sucrosité des vins... Un effet qu'on aimerait éviter à une époque où les consommateurs recherchent plutôt des vins ronds et équilibrés.


Donc on fait comment pour savoir s'il y en a trop ou pas assez ? Chez vous, vous pouvez le savoir rien qu'en goûtant : si le vin pétille sur le bout de votre langue, c'est qu'il a sûrement gardé un peu trop de CO2. No worries ! Ce n'est absolument pas dangereux ou risqué de boire un verre un chouillat trop pétillant - on le goûte juste un peu moins bien, voilà tout. Ce qu'il faut faire si vous êtes dans ce cas c'est le laisser un peu s'aérer, vous verrez, l'effet disparaîtra comme par magie !


Fontaine de décarbonication à Chantegrive  (travail en circuit fermé)



Autre petit tip : si par chance vous avez sur vous tout le matos nécessaire pour faire des analyses au moment de la dégustation, vous pouvez checker la quantité de CO2 par litres dans votre verre.

... ouais...

A Chantegrive vous êtes chanceux parce qu'on s'en charge pour vous ! On va analyser le vin avant, pendant et après la décarbonication. En temps normal, on retrouve entre 1500 et 1000 mg/l de CO2 dans un vin tranquille et on essaye de le stabiliser aux alentours de 900 ou 1000 mg/l. On adapte les doses à la clientèle visée - c'est du marketing tout ça finalement !

Nota Bene. Pour les bibs on évitera de garder plus de 900 mg/l à moins d'aimer les expériences explosives et... salissantes !


Chloé goûte le Chantegrive 2011 directement à la fontaine


Pour conclure sur une bonne note, on a décarboniqué, on a goûté et on a beaucoup aimé :) 

Le vin est maintenant près pour la mise en bouteille, next step - next week !!!




Merci de votre attention et à la semaine prochaine !


Chloé




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